Le point de vue de Hugo Baetens
Hugo BAETENS BEARDSMORE
Professeur d'anglais, de bilinguisme et de sociologie des langues.
(courriel 05/2019)
Les sources bruxelloises du syldave et de l'arumbaya
Comme tout Bruxellois qui se respecte, j'ai en tête quelques expressions en syldave ou en arumbaya: Frêtmo, le stoumpô, czestot on clebcz et bien sûr l'inénarrable Eih bennek, Eih blavek !
Le plus ancien article sur les sources dialectales bruxelloises chez Tintin date de 1976 et est l'œuvre d'un ressortissant des Pays-Bas ! Le premier travail de fond est celui de Frédéric Soumois dans "Dossier Tintin". La meilleure analyse se trouve dans "Tintin, ketje de Bruxelles", un livre de Daniel Justens et d'Alain Préaux.
Hélas aucun de ces ouvrages n'est complet et ne développe suffisamment les sources historico-linguistiques de la création hergéenne. C'est pourquoi je me suis lancé dans l'aventure, comme je l'ai fait il y a deux ans pour "Schieven Architek ! Les langues endogènes à Bruxelles".
Syldave, bordure, bibaro et arumbaya furent allaités aux mamelles de notre riche dialecte brabançon, mais il faut croire que la nourrice avait alterné gueuze, faro, kriek et lambik pour accoucher de wulle gaminne (petites sauvageonnes) aussi différentes les unes des autres !
Les noms de personnages constituent le b.a.-ba de l’exégèse bruxelloise de l’œuvre d’Hergé, mais une analyse fine peut révéler une richesse insoupçonnée.
La topographie est cohérente : ainsi, la capitale de la Syldavie est Klow, à prononcer klouf (fêlé), et répond à Shohôd (au fou), capitale de la Bordurie.
Les dialogues s’échelonnent de la transposition simple, tels Wadesmadana (c’est quoi ce bazar ?) à un véritable travail de paléographie lorsqu’il s’agit de comprendre l’arumbaya ou le vieux syldave.
De nombreux termes trouvent dans cet ouvrage une explication inédite : Dimitrieff Solowstensxopztski (Dimitrieff, fils de wallon têtu) ; Kragoniedin (je ne parviens pas à avaler cela). Les travaux préparatoires de Hergé m'ont éclairé son processus de création linguistique. Tous les dialogues et les deux versions du cartouche de la miniature du XIVe siècle sont intégralement traduits et justifiés mot à mot, et ce pour la première fois.
Jean-Jacques DE GHEYNDT : EÏ BEN EK, EÏ BLAAIV EK : BRUXELLOİS – SYLDAVE - ARUMBAYA
ISBN: 978-2-930738-58-1 (216 pages) 18,-€ (+ frais de port éventuels)
Disponible chez l’auteur:
jjdgh01@live.com - www.science-zwanze.be
Un article sur TINTINOMANIA.COM
Le blog Tintinomania.com résulte de plus de 40 ans de passion concernant l’oeuvre de Hergé et les connaissances acquises, depuis plus de 40 ans de collection, sur les aventures de Tintin et sur la vie de Hergé.
Les auteurs de ce blog, reconnu et apprécié par Tintinophiles et Tintinologues, viennent de publier un article
sur "Eï ben ek, Eï blaaiv ek" :
https://tintinomania.com/tintin-le-bruxellois-chez-tintin
Comme tout Tintinophile qui se respecte, l’auteur de ce passionnant ouvrage, Jean-Jacques DE GHEYNDT a en tête quelques expressions en syldave ou en arumbaya : Frêtmo, le stoumpô, czestot on clebcz et bien sûr l’inénarrable Eih bennek, Eih blavek ! Mais que se cache-t-il derrière ces expressions ?
Qu'ils en soient remerciés !
Jean-Jacques
La Libre 28-05-2018
Un article de Christian Laporte
L'interview par Eddy Caeckelberghs
"Eï ben ek Eï blaaiv ek" recensé en Espagne !
EIH BENNEK, EIH BLAVEK !
Jean-Jacques De Gheyndt
Obra que indaga en profundidad en las raíces histórico-lingüísticas de la creación
hergeana y su relación con el dialecto bruselense, tanto en su uso en el nombre de personajes como en expresiones y lenguajes inventados (sildavo, arumbaya…).
Por Alejandro Martínez Turégano
Publié par l'association tintinophile espagnole "Mil Rayos", dans leur revue électronique "Y Centellas..." du mois juin 2018.
Paul Raspé
Profeeciat Breuke pour ce grand succès! Si même La Libre, autrefois corsetée dans les convenances d'un autre âge, se met à d'envoyer des bloemekes, wo gonde no too?
Hubin christian
J'ai lu avec un immense plaisir ce travail ardu mais passionnant !...On en redemande ! Allez ! tous les deux ans , c'est un bon délai. A très bientôt.
Joske Maelbeek
Dikke proféciat pour l'entrée de ton livre en territoire bibliophilique espagnol. J'avais toujours dit qu'il était un peu olé olé !!